VENERQUE EN FETE
La fête du village également appelée fête patronale ou fête votive, présente dés son origine un caractère religieux.
Pour tous les habitants de la localité comme ceux des villages voisins elle est l’occasion de se retrouver et de partager de grands moments de liesse. Dans les rares villages où la fête avait lieu pendant la période scolaire, le Maire de la commune disposait « Du jour du Maire ». Il s’agissait d’un jour de vacance dont l’édile disposait à sa guise, pour permettre aux écoliers de participer aux réjouissances. Durant ces quelques jours, la vie est tournée essentiellement vers des distractions. Jusqu’à la moitié du siècle dernier l’activité économique de Venerque marquait le pas, les agriculteurs faisaient une trêve dans les gros travaux des champs, la briqueterie, plus gros employeur, interrompait sa production.
Dans son remarquable ouvrage intitulé « Documents sur Venerque de la Préhistoire au Crépuscule du XX éme siècle » Monsieur Maurice TUFFERY nous raconte la fête.
Les festivités célébraient le saint patron de la commune :St Phébade, Jusqu’en 1909, le dimanche suivant le 25 avril . Après les processions de l’après-midi, « après souper », les venerquois se retrouvaient dans la rue Rémusat ou des forains s’étaient installés sous les pales lueurs de falots. Sous l’ancienne halle, (actuelle maison de la culture) l’orchestre prenait place sur les mesures à grain et entraînait les danseurs.
Ce dimanche 25 avril 1909, une fine pluie fraîche s’était invitée comme bien souvent à cette époque. Elle allait emporter la célébration pastorale. Celle-ci allait être remplacée par une grande fête au ramier du foirail, l’allée du duc de Ventadour, et se tiendrait le dernier dimanche du mois d’août.
Grâce à une souscription spécifique les allées du Ramiers allaient être dotées d’un éclairage de fortune supposé métamorphoser les lieux. Une génératrice entraînée par une machine à vapeur semblable à celle utilisée pour les battages, fournissait le courant électrique nécessaire à l’illumination. A l’entrée, une enseigne confectionnée à partir de gobelets de couleur contenant une ampoule, indiquait « Coumo mé faras m’aouras » (comme tu me feras, tu m’auras). Les cafés s’étaient installés au bord de la hyse, l’orchestre et les forains occupaient l’autre côté laissant ainsi le milieu de l’esplanade libre pour les danseurs et promeneurs.
Ce lundi 30 août 1910, la fête fut clôturée pour la premier fois par un feu d’artifice, qui constitue depuis le point d’orgue des festivités.
MC
crédit photographique association du patrimoine de Venerque